Mon BABI …
Je partage rarement le vécu personnel de mes enfants sur cette page. Ils ne sont pas en âge de donner leur consentement (et comme vous êtes près de 40 000 abonnés à leur voir la face …) Mais j’avais envie de vous parler d’une grande fierté de maman ce matin.
Elle, c’est mon aînée. Ma grande. Mon premier bébé. Si vous avez vu ma conférence « Soyez l’expert de votre bébé », vous avez entendu parler du BABI (bébé aux besoins intenses) qu’elle était et toute son intensité sur plusieurs plans. Un bébé qui avait besoin à outrance de notre proximité pour explorer, méfiante et insécure face au monde qui l’entourait.
Elle a grandi en étant ce type d’enfant anxieux, qui n’aime pas le changement, qui appréhende la nouveauté. Elle avait tant besoin de la proximité de ses figures d’attachement (nous ses parents) plus que les autres pour avancer : se séparer de nous pour la nuit, entrée à la garderie, à l’école, aller à des fêtes d’amis, rencontrer des étrangers, rester à des cours de danse seule … le passage au secondaire.
Chaque nouvelle étape dans sa vie demeure anxiogène. Plus petite, nous avions de la difficulté à décoder tous les scénarios catastrophes qui envahissaient sa tête et son cœur d’enfant. Elle les exprimait comme elle pouvait, pauvre tit-chat, avec peu de mots et beaucoup de crises de colère et de larmes.
On a travaillé très fort son père et moi pour l’accompagner main dans la main, au lieu de lui pousser dessus pour qu’elle « devienne autonome » comme nous disaient les gens. On était convaincus que de consolider une base de confiance solide était primordial pour qu’elle puisse un jour lâcher progressivement notre main.
Est-ce qu’on a douté à certains moments ? Évidemment.
Est-ce qu’on s’est trompés parfois dans nos interventions ? Bien-sûr … souvent même !
Mais voilà que cette nuit, ma grande, mon premier bébé, à 14 ans, a pris l’avion seule comme une grande pour voler vers l’Espagne avec son école. ✈️
Stressée était-elle ? Oui, un peu. Mais pas plus que je l’aurais été moi-même. C’est avec fierté qu’elle m’a envoyé un texto me disant :
« On embarque dans quelques minutes lala pis je suis tlm pas stressée comparé a ce que je croyais !!!!!!! Je t’aime bcppppp ❤️❤️❤️??? »
Mon cœur de mère est rempli d’une fierté incommensurable aujourd’hui. Les yeux un peu mouillés en écrivant ces lignes, j’avais envie de vous partager un exemple concret de ce qu’une base de confiance solide peut apporter dans la vie de vos enfants. Il ne sert à rien de leur pousser dans le derrière pour qu’ils avancent plus vite. En étant à l’écoute de leurs rythmes et surtout de leurs émotions, on les accompagne à finalement voler encore et toujours un peu plus haut.
« Un peu plus haut, un peu plus loin » comme chante Ginette Reno.
P.S. Ma grande a 14 ans. J’ai donc son consentement pour vous partager cette tranche de vie et sa photo … qu’elle a bien évidemment pris le temps de retoucher sur Instagram. ? Haha !
Lisez aussi mon billet sur le “laisser pleurer” chez le bébé.
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