GÉRER NOS ÉMOTIONS COMME PARENTS POUR MIEUX ACCOMPAGNER CELLES DE NOTRE ENFANT… TOUT UN DÉFI
Aujourd’hui, je vous partage mon astuce quasi-infaillible pour vous aider à gérer vos émotions lorsque vos enfants ont un comportement que vous jugez désagréable.
Souvent, les parents vont me dire : « Quand mes enfants font une crise de colère, je ne sais plus comment me gérer moi-même. J’essaie de rester patient, mais je n’y arrive pas et je deviens moi-même émotif ». D’autres vont me dire : « Quand mon enfant agit avec passivité, que je lui parle et qu’il fait comme s’il ne m’entendait pas, ça… ça vient me chercher et j’ai une boule de colère qui monte à l’intérieur de moi ». Pour certains, c’est quand l’enfant les traite de toutes sortes de noms, ou qu’il « je ne t’aime plus ! » ou encore répète des choses entendues à la garderie qui sont vraiment dérangeantes.
Confidence… À la maison en ce moment, nous sommes dans la phase « gros caca ». J’entends ça plusieurs fois par jour. « Gros caca » par-ci, « gros caca » par-là… Ça finira par passer !
Dans ces moments-là, c’est très possible qu’on devienne émotif nous-même.
Lorsque notre enfant vit une émotion que nous trouvons exagérée, il faut se rappeler qu’il le fait avec son petit cerveau immature, d’enfant de moins de 5 ans, et qu’il n’a pas la capacité de gérer son émotion par lui-même. Il n’est pas capable de rationaliser, d’être logique et de se dire que ça n’a pas de bon sens ce qu’il est en train de faire. Il a alors BESOIN de nous, il a besoin de notre calme et que l’on se sente en confiance pour l’aider à gérer son émotion par la suite.
Si nous devenons nous-même émotifs, nous ne serons pas très aidants.
Personnellement, je conseille toujours de suivre l’adage : « Dans le doute s’abstenir ». Si tu ne sais pas comment intervenir dans une situation, retire-toi et va d’abord te calmer. Ensuite, tu pourras revenir et être capable d’accompagner ton enfant.
Ceci dit, qu’est-ce qu’on fait lorsqu’on se retire? C’est là que mon petit truc infaillible arrive en ligne de compte.
Première étape, je me retire, je m’éloigne de la situation. Parce que si j’y reste, par exemple avec mon enfant qui crie, j’alimente mon émotion et je ne peux pas me calmer.
Ensuite, je reeeeespiiiire. Ça a l’air très anodin, mais c’est vrai. Je vais prendre le temps de respirer lentement, j’inspire et expire longuement, le plus longtemps possible. Comme lors de l’accouchement d’ailleurs ! Donc, je respire et lentement, je vais commencer à ressentir du calme s’installer en moi, produit par les endorphines que mon corps sécrète.
Les yeux fermés, pendant que je respire, j’évite aussi d’alimenter mon émotion. Si pendant ce temps je continue de me répéter des phrases du genre : « il m’énerve quand il fait ça » ou « je ne sais bien pas ce que je vais faire avec lui », je ne suis pas en train de me calmer. J’alimente mon émotion négative !
Voici mon truc.
Dans votre tête, pendant que vous respirez…. Pensez qu’un jour, il était un beau bébé tout mignon ! Accrochez-vous à ces pensées, et rappelez-vous des moments forts de sa naissance ou des moments où il était un tout petit bébé. Souvenez-vous des moments où vous le regardiez dormir dans vos bras et que vous vous disiez: « Ah comme il est cute ! » , ou qu’il vous grimpait dessus pour vous têter la face, ou qu’il vous grattait le cou pendant que vous l’allaitiez. Repensez à CES MOMENTS-LÀ. Au besoin, collez sur un mur en permanence une photo de lui avec son sourire craquant ou encore gardez-en quelques-unes à portée de main dans votre cellulaire.
Arrêtez d’alimenter ce moment-ci où vous trouvez que c’est intense et restez focalisé sur ces souvenirs-là.
Ce qui va se passer ensuite est PHYSIOLOGIQUE.
Lentement, dans votre corps, dans votre cerveau, vous allez commencer à sécréter de l’ocytocine, l’hormone de l’amour. Vous allez alors sentir monter en vous l’amour pour votre enfant, qui a déjà été ce tout petit être, tout mignon, tout doux.
Parce que c’est ça que les parents me disent ! « Mélanie, je l’aime énormément mon enfant… MAIS… Dans ces moments-là, quand il me sacre une claque ou qu’il se désorganise, j’ai un peu plus de difficulté à ressentir cet amour-là et à rester bienveillant et apaisant pour lui » .
Quand l’ocytocine va monter, vous allez la ressentir pleinement cet amour pour votre enfant. Et ce n’est pas un processus qui dure 25 minutes ! (On se rappelle que notre enfant est peut-être en train de se désorganiser sur le plancher de la cuisine … mais on avait évidemment sécurisé les lieux avant de sortir respirer !). On est allé dans notre chambre ou on s’est retiré dans la salle de lavage avec des écouteurs sur les oreilles pour se COUPER de la stimulation et on a RESPIRÉ. On ne doit pas être dérangé pendant ce court moment par d’autres enfants ou notre conjoint(e).
Lorsqu’on est prêt à retourner près de notre enfant, on respire encore 2 ou 3 fois. Jusqu’au moment où vous vous dites : « Je suis maintenant calme, confiant(e) et je suis maintenant capable de me rappeler que je l’aime énormément et de lui apporter l’aide dont il a besoin pour qu’il puisse se calmer à son tour ».
C’est mon astuce ! Évidemment ça demande un effort et ça ne se fait pas par magie !
Mais je vous jure, si vous le faites adéquatement, ça fonctionne !
Essayez-le et venez me raconter vos belles victoires !
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